Cela faisait cinq années qu'Annawen vivait en solitaire. Sa route n'avait plus recroisé celle de son mentor depuis qu'elle l'avait quitté sans un regard en arrière. Elle arpentait donc les terres duralassiennes depuis cinq ans et avait rempli de nombreux contrats. L'homme qui l'avait recueilli après son accident dans la forêt avait fait d'elle une tueuse plus dangereuse qu'une panthère affamée. Après un séjour de plusieurs semaines dans la cité de Stellaraë, son envie de grands espaces l'avait poussée à quitter la ville des Humains pour marcher dans les plaines et forêts, vers le village des Elfes. Jamais encore, ses pas ne l'avaient conduite jusqu'à Sylfaën. 

Après une dizaine de jours de marche, la mercenaire arriva dans la forêt elfique. Son coeur était bien trop abîmé pour qu'elle ressente un quelconque émerveillement devant le calme et la beauté de l'endroit. Incapable de ressentir d'autres émotions que haine et colère, elle ne broncha même pas devant le spectacle d'une biche allaitant son petit à la robe soyeuse, ni même d'une louve veillant sur sa progéniture endormie. Rien de tout cela ne l'affectait plus. Autrefois une enfant sensible et aimante, les coups qu'elle avait reçus semblaient avoir transformer son coeur en pierre.

Progressant de sa démarche féline, Annawen tâchait d'être la plus silencieuse possible, comme son maitre le lui avait enseignée. Soudain, la jeune albinos se retrouva à l'orée d'une clairière. Elle s'arrêta immédiatement, osant à peine respirer. Une sorte de cabane se dressait au centre de l'espace vide d'arbre. Elle possédait des fenêtres par lequel il eut été possible d'apercevoir la mercenaire. Celle-ci s'avança avec prudence à découvert, tirant ses deux sabres. Par mégarde, elle posa le pied sur une brindille qui émit un craquement. *Mince, je suis repérée à coup sûr* pensa-t-elle. Sauf qu'il était trop tard pour faire machine arrière. Elle poursuivit donc sa progression et finit par se plaquer contre la paroi de bois. Elle s'approcha de la porte et elle s'apprêtait à l'ouvrir quand une voix s'éleva, suspendant aussitôt son geste. Dangereux? C'est ce qu'elle allait voir bientôt. Ses doigts fins poussèrent le panneau de bois qui servait de porte et entra, ses deux lames toujours pointées devant elle. Son instinct fut le premier à réagir et elle sauta sur l'Elfe. Glissant l'un des sabres dans son fourreau, elle empoigna les cheveux de l'homme d'une main et plaqua Linae sur sa gorge dans une attitude pour le moins menaçante. D'une voix ferme, elle dit :

-Qui es-tu ?

On l'avait saisi par l'arrière et on lui avait plaqué une main sur la bouche. Une voix féminine avait, d'un ton ferme et impérieux, demandé qui il était, sachant qu'il ne pouvait pas se dérober, pas maintenant, du moins. 
-Eragon, mage, bien que je ne sache pas poyurquoi, sans père et loin de tous et de toutes celles qu'il connait. Si vous mattaquez, je ne suis pas sur d'etre le seul à risquer. Et vous qui etes vous? Il n'était pas sur que ses affirmations soient vraies. Si seulement il avait pu voir son adversaire pour pouvoir le jauger. Il savait uniquement qu'elle était une femme, information rapportée par sa voix. Mais, à part cela, c'était un mystère absolu. A part qu'elle devait etre aguerrie à cause du cals de ses mains. Tout à coup, il se baissa, puis se retourna, et saisi son baton entres ses mains, faisant appel à son pouvoir.

Il n'eut pas le temps d'observer la femme qu'une éspèce de rat géant déboula dans la pièce. *Il me rappelle quelque chose, bizarre.* Il n'eut pas le temps de réflèchir que le rat se mit en posture clairement belliqueuse.

L'Elfe avait décliné son identité sans opposer de résistance. Quelque peu déçue, elle n'avait pas répondu à sa question, préférant ignorer ce faible mage. Annawen n'avait aucune considération pour la magie. C'était, à ses yeux, l'arme des lâches. La plupart des mages n'avait jamais connu un combat au corps à corps, la sensation d'une lame entamant leur chair, l'odeur nauséabonde de la peur. Elle ne comprenait pas que la magie était un art du combat différent du sien mais qu'il n'enlevait rien à la valeur d'un homme. Ou d'un Elfe.

Soudain, son "otage" se baissa et sa prise glissa. Il se retourna vivement et saisit son pouvoir grâce à sa magie. Instinctivement, la mercenaire se mit en garde, sa dague dans sa main droite. Mais il n'y eut pas de combat. Ou du moins pas entre eux deux. Ce fut cet instant que choisi un être mi-homme mi-rat pour faire une entrée remarquée dans la pièce. La porte était restée ouverte et il avait du y voir une opportunité comme une autre. Cessant de faire face à Eragon, elle se tourna vers le nouvel arrivant, conservant sa garde en place. Elle jeta un regard à l'Elfe qui l'avait imitée. Elle lui lança :

-On se le fait à deux ?

Les joueurs commencent en premier.

Annawen : 105
Dégâts : 30

Eragon : 390
Dégâts : 339
Bonus : lance le dé magicien.

Ennemi :
Mi-homme, mi-rat : 600
Dégâts : 55

Lorsqu'il arriva à s'échapper, il sentit une espèce de pensée bizzare au bord de sa conscience. Il fit s'approcher son esprit à cette pensée et sentit un profond dédain pour la magie. Je sais lire les pensées? Nouveauté. En fait, non, je perçois juste les émotions profondes. Enfin du moins, c'est ce que je ressens. Il fixa en vitesse son interlocuteur. Elle était grande, mais un peu moins que lui. Eragon en tira une certaine satisfaction. Elle était albinos. Sa mère lui en avait parlé lorsqu'il était petit, lui expliquant que c'était une maladie de la peau qui manquait de mélanine. Elle était un peu plus musclée que l'Elfe, et semblait aussi rapide. Elle portait des vetements assez classique. Pour un asassin. Il comprit qu'elle devait en etre une. 
-On se le fait à deux? dit-elle.
-Pourquoi pas? Elle veut de l'action? Elle va voir de la magie.
Il rassembla son pouvoir. Il éjecta tout par un bras, celui qui tenait le baton. Une lumière verte s'alluma sur son épaule, descendant au bout de son bras et se rassemblant au bout du baton.

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'Dé - attaque mage' :