Lassé par la ville et ses occupants et plus particulièrement par l'ambiance étouffante que celle-ci peut procurer au jeune Garou, faisant de sa nuit à l’hôtel le plus proche une succession d'heures interminables et angoissantes, il se fit la promesse de partir dès l'aube pour pouvoir profiter de la forêt environnante et ainsi se soustraire à la masse vivante qui domine la cité. Ayant très mal dormi le misanthrope quitta l’hôtel vers cinq heures du matin et se dirigea vers la sortie de la ville. Tout au long de sa marche il évitait les regards des autres et marcha fixement des pensées absurdes et obscures trainant dans sa tête.
Arrivé à l'enceinte de la cité il marcha d'un pas mal assuré et lorsqu'il s'assura qu'aucune personne ne le surveillait il se métamorphosa, gagnant ainsi en rapidité et en confiance, le Garou se dépêcha de gagner la forêt. Se sentant plus à l'aise qu'en la présence d'êtres humains, il se surprit à profiter de la beauté de la forêt. Il traina de la patte assez longtemps pour qu'il en oublie la notion du temps jusqu'à ce qu'une voix lointaine l'interpella et l'intrigua. Il prit la direction du son de la voix hésitant et curieux, ses sens animaux ayant repris le dessus sur son comportement. Il s'arrêta presque net près d'une rivière. Il remarqua au pied d'un arbre une selle et un sac mais l'odeur n'était pas celle d'un humain. Le Garou n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage, le silence pesant se faisait sentir et il se mit sur ses gardes.