Nuit Agitée Dans Le Désert d'Harena [[PW: Misaki]]

Il faisait froid, depuis que la nuit s'était couchée sur le désert... Pas très peuplé. Normal, pour un désert, me direz vous. Il n'en restait pas moins vide.
La seule couverture de l'elfe brune était posée sur l'encolure de Baal qui avançait bravement à ses côtés, sans renâcler. Plusieurs fois, Sakura avait été tentée de lui dire "Merci Baal", mais c'aurait été gaspiller de la salive pour rien, terrible erreur dans un désert aussi désert que celui ci...
Le sac de la jeune demoiselle pesait lourd, depuis son passage à la bibliothèque de Stellaraë où elle avait emprunté le livre le plus connu de Dùralas, du moins de son point de vue, Explorateur à la retraite... Mais oui !? et ses pieds pesaient tellement lourd qu'elle traînait depuis cinq minutes sur les mêmes cent mètres.
Abandonnant l'idée d'arriver en ville avant l'aube, l'elfe observa attentivement les étendues ensablées et trouva son bonheur, une pierre camouflant une légère cavité.

-Hoy, Baal, et si on allait se reposer ? Demanda difficilement Sakura tout en changeant sa trajectoire.

Sans même s'inquiéter de savoir si la licorne la suivrait ou non, elle se réfugia dans sa cachette. Baal arriva peu de temps après elle. Son pelage était couvert de sable, ses sabots étaient dissimulés sous la boue séchée qui se craquelaient. Dans le noir, sa corne argent luisait, éclairant ses yeux intelligents, et les teintant d'une couleur bleuâtre indigo. Son échine était légèrement courbée sous le poids du sac qui semblait être rempli de plomb.
Dans un soupir, Sakura lui enleva et, fouillant dans le sac, retira de l'herbe séchée qu'elle lui donna.

-Merci pour ton travail, murmura-t-elle à son si précieux compagnon.

Puis, laissant tomber l'idée de la garde, elle se réveillerait, de toute façon, elle posa un piège basique devant l'entrée minuscule et alla s'installer aux côtés de Baal qui était plutôt chaud car, tout le monde savait que les nuits au désert étaient glaciales.
Très vite, elle sombra dans un sommeil très calme, et paisible.

Par un astre journalier qui surplombait ce ciel éclairci, dans toute sa splendeur et qui menaçait la zone stérile, peu propice à la vie, en raison de l'impropre sol ou encore de la faiblesse des précipitations, le climat le supplia, de jour en jour, afin d'obtenir un peu de sa bonté et de sa grâce. D'ailleurs, Misaki se mouvait, à travers cette chaleur, dont les grains de sable lui irritèrent sa peau. Elle les ignora parce qu'elle les considérait comme une simple douleur, lui permettant de conserver sa hargneuse haine. Ce qui lui fondait un sentiment de détermination afin qu'elle ne puisse s'affaiblir au cours de sa progression. Mais, heureusement, qu'une brise glaciale intervint dans ce sinistre lieu, annonçant sa douce interlocutrice, dont elle, seule, pouvait ouïr sa triste complainte, dominant dans sa ravissante parure bleu – nuit : sa merveilleuse et reine lunaire. Elle marchait, marchait jusqu'à ce qu'elle remarqua une pierre camouflant une légère cavité minérale et dont elle pouvait apercevoir des reflets bleuâtre indigo qu'elle soupçonnait être la signification d'une présence d'eau. Du coup, la jeune femme se précipita, à l'intérieur, sans même se rendre compte, du piège tendu qui se situait à l'entrée. Il eut tout d'abord, une sonorité, suivit d'une corde qui lui avait saisi la cheville et qui l'avait attiré vers le plafond. Voilà qu'elle se trouvait prise au piège dans une stratégie elfique. Elle pivota à l'aide de ses pieds et remarqua une silhouette féminine. Étant donné, sa grandeur ainsi que la taille de ses oreilles, elle avait décelé sa véritable nature qui indiquait qu'elle appartenait à la race sylvaine. Cependant, elle ne pouvait point choir, là – haut, en attendant, sagement, qu'il ou qu'elle puisse l'aider à descendre de son pied d'estrade. C'est alors qu'elle glissa sa main, sous son tablier, dévoilant son magnifique poignard. Ensuite, elle tailla la corde, avant de se laisser tomber, en souplesse, sur le sol, comme lui avait enseigner son mentor, Stella. Malgré le peu de sonorité qu'elle avait produite en atterrissant, elle se doutait bien, qu'avec ses oreilles fines, le mystérieux individu l'avait probablement ouït. Du coup, elle se plaça devant elle brandissant son arme jusqu'à ce qu'elle soit rassurée sur ses intentions. Déjà, sans que sa mystérieuse interlocutrice soit au courant, elle avait monté un cran dans son estime puisqu'elle se révéla être une jeune femme. Néanmoins, ce qui n'empêcha guère Misaki de surveiller pareille à une vipère pendant qu'elle s'installe à sa proximité.

Sakura dormait encore paisiblement lorsqu'un mouvement se fit sentir sur la corde. Ce fut au départ qu'un simple appel d'air, mais quelque chose toucha la corde tendue astucieusement, et elle cassa, sans un bruit _étrange, non ?
Jouant la carte de la prudence, elle n'ouvrit les yeux et maintint sa respiration faible et profonde. Puis, une onde et un faible bruit étouffé. Une odeur paniqué, une odeur de métal brûlé, le frottement d'un fourreau, puis tout se calma. L'air s'agita encore et puis retomba.
Qui était-ce ? La grotte était pourtant occupée, c'était évident ! Surtout si on avait touché à son piège ! Enfin, la corde était reliée à elle par du nylon, c'était élémentaire qu'il ne fallait pas la trancher ! Enfin, peut-être les elfes et les autres races n'avaient-elles pas la même notion de la simplicité... Leur niveau semblait bien bas, même si c'était arrogant de penser ça.

Ouvrant les yeux avec peine et tentant la discrétion, elle capta l'éclat glacé d'une pupille agacée, un corps fin qui se détendait et une respiration qui s'allégeait. Enfin ! C'était des manières ? Sakura ne savait pas qui c'était, mais c'était évident qu'ils n'allait pas s'entendre. De toute façon, il faisait jour. Elle n'avait qu'à repartir.
Rassemblant ses affaires en faisant le moins de bruit possible _elle ne voulait pas trop se battre_ elle les fourra en boule dans son sac et, faisant signe à Baal, sortit à l'extérieur. En effet, il faisait bien jour. Le soleil était haut dans le ciel, déjà. Heureusement que la rosée de la veille s'était déposée sur la pierre froide de la grotte ! Sakura en bût un peu, Baal aussi, puis elle lui posa quelques affaires sur la croupe et commença à marcher. La route serait longue et harassante, alors autant partir le plus tôt possible ! _Enfin, plus tôt...

C'est alors que Misaki vit les prunelles vert émeraude de l'elfe endormie qui tentaient avec une certaine discrétion de s'ouvrir. Puis, elle la fixait, un petit moment, avant que cette dernière, décide de repartir. En effet puisqu'elle rassembla ses affaires, avant de se diriger vers sa fidèle et merveilleuse monture. Ce fut à ce moment, que la jeune Maid ne se posa guère la question pour comprendre le mal entendu qui c'était glissé entre ses évènements et alla, délicatement, dans sa direction, afin de se faire pardonner pour son geste maladroit.

« Veuillez accepter mes plus plates excuses, concernant, ce geste qui était, effectivement, mal placé mais, je ne savais guère comment vous alliez réagir lorsque vous sortirez des bras de Morphée, me découvrant, ainsi, face à vous, tel monstre qui pourrait être surgir de nulle part. * petit silence * Je me prénomme Misaki et vous ? »

Sakura s'en allait lorsque la fouineuse dérangeante se réveilla et alla s'excuser. Elle avait l'air fière, sûre, et assez froide. Cependant elle s'excusait et les règles des elfes étaient claires concernant la politesse.
S'inclinant, elle répondit à la salutation de la fillette:

-Enchantée, Sakura. Vous ne me dérangez pas, je m'en allais. D'ailleurs, je vais devoir reprendre ma route, je risque d'être en retard sous peu. A bientôt, demoiselle.

Sur ces mots, l'elfe s'en alla, sans se retourner, car, elle ne mentait pas, elle avait une longue et dure journée qui l'attendait et il valait mieux qu'elle ne s'attarde pas, il valait mieux partir avant que les températures ne grimpent de façon significative.
Baal marchait à ses côtés, d'un pas lourd et hagard, mais il s'était tout de même reposé un peu.

-Allons-y chéri ! S'exclama Sakura d'une humeur gaie.

Le résultat face à sa demande d'excuse selon les règles coutumières elfiques était accepté puisque la jeune femme sylvainne s'inclina devant ses salutations :

« Enchantée, Sakura. Vous ne me dérangez pas, je m'en allais. D'ailleurs, je vais devoir reprendre ma route, je risque d'être en retard sous peu. A bientôt, demoiselle.»

Sakura, un prénom d'une merveilleuse beauté qui renfermait le contenu d'un charme de choix, à travers sa consonance mélodieuse d'une luxuriante efflorescence d'un lustre, composé de perfections ornement fleural. Cependant, cette enchanteresse elfe brisa cette douceur qu'elle avait fondé, rien qu'avec l'accompagnement de la prononciation de son nom, à cause de ses anormales propos, aussi froide que le vent hivernal, couvrant les montagnes glacières. Comment une personne aussi frêle que la bonté généreuse d'une surface boisée de divers teintes, peut – elle, paradoxalement, contraster avec le mélodieux timbre qui devait, normalement, s'en dégager ? La crispation de l'impatience rongeait son visage, dévoilant, par la même occasion, son irritant de déplaisir envers la jeune mortelle, mais existe – t – il, réellement, un lien avec cet ennui dont la semblable ressemblance avec la neutralité de sa nervosité, possédait un rapport avec sa hâte à quitter les lieux ? Dans toutes ses gracieuses manières, Sakura pivota sur ses talons, avant de lui gratifier un coup d'oeil émeraude qui surligna son ignorance à bien plus des égards, abordant un seul sujet : Misaki, qu'elle considérait, sûrement, comme une fouineuse ou encore une moins que rien. Puis, elle s'en alla, pendant que sa fidèle monture marchait dans une pureté de filaments argentés que luisait sa crinière, de manière à les rendre irréels.

« Allons-y chéri ! S'exclama Sakura d'une humeur gaie.
– Excuser – moi, osa – t – elle se risquer, en conservant la tête haute, êtes – vous sûre de ne point m'accorder une minute de votre temps pour que je puisse aider ou autres choses, selon la coutume elfique ? »

Elle savait qu'elle était sur une glissante pente, mais, elle désirait connaître, si elle était, bel et bien, un être aussi froide que ses paroles en avait dispersé.

Sakura sourit devant les tentatives d'excuses ou de compréhension, intelligentes, quoiqu'inutiles. La jeune fille pataugeait dans une naïveté écoeurante.
-Très chère, ne vous sentez pas vexée par ma réponse froide. Je suis juste très pressée par le temps. Voyez, je vais vous expliquer.
S'abaissant, Sakura détacha un bout de bois du sac que Baal portait, et commença à tracer un plan.
-Nous sommes ici. Déclara-t-elle en pointant un endroit, et moi, je veux me rendre là-bas. De plus, dans le désert, la chaleur est étouffante dans la journée, et il fait glacial la nuit. Je n'ai plus beaucoup d'eau, pas même assez pour ma licorne et moi, et nous ne voudrions surtout pas mourir de soif ou être victimes d'hallucinations. C'est pourquoi je me vois obligée de vous congédier. Il va de soi que si nous nous étions rencontrées autre part, je vous aurait parlé plus longtemps, mais nous sommes vraiment pressés. Au revoir, mademoiselle !

C'est alors qu'une étrange bonté fleurale se dessinait sur les lèvres de la créature sylvainne, abandonnant, ainsi, la jeune mortelle, à l'intérieur de doutes, remplis de confusion, d'un état, incroyablement mêlé et conquis qui aurait pu être comparer à un doux élixir. Pourtant, Misaki avait conscience que sa charmante interlocutrice n'avait guère l'intention de la blesser, mais, à travers cette petite risette, elle se demandait si elle n'avait point dévoilé une partie de son être dont sa personnalité ne correspondait aucunement à son habitude, c'est - à - dire, l’innocence naïveté et le fait qu'elle soit dans une autre qualification d'une pureté candide, qu'on attribué, à l'aide d'une aisance, aux jeunes filles. Ces noirâtres songes, quant à eux, se confirmèrent, lorsque Sakura lui déclara qu'elle ne devait point se sentir ' vexée ' par l’amertume de sa réponse, pendant qu'elle saisit un bâton afin d'expliquer la situation à sa problématique, conservant leur diminution de provisions. Néanmoins, elle devait reconnaître que son adieux était plus mélodieux, en apportant, ainsi, une consonance plus amicale. Il serait odieux de sa part, de ne point répondre à un tel au revoir. C'est pourquoi, elle le lui rendit, accompagné d'un lumineux sourire rejoint d'un souhait chanceux pour sa route et qu'elle serait ravie de croiser leurs chemins, encore et encore. Cependant, la jeune Maid savait que cela ne serait que le fruit du hasard du prodigieux destin, l'entraînant, ainsi, dans une idéologie de lui gratifier un lieu de facilité, où elles pourront se retrouver, tout en lui tendant une de ses gourdes.

"Comme je viens de vous l'annoncer, débuta celle - ci, je serai ravi de vous accueillir, mais, dans un endroit plus conviviale, d'une atmosphère champêtre que vous aviez, surement, pu ouïr. C'est une taverne au nom de Guilty Pleasure auquel je travaille en compagnie de vos compères en tant que serveuse. D’autant plus, je me suis dit, telle une généreuse bonté de vous gratifier une de mes gourdes pour vous ainsi que pour votre fidèle ami puisqu'il serait fort regrettable d'être en pénurie d'un précieux liquide. Ne vous inquiétez point pour ma part car j'ai, bientôt, atteint ma destination."

A la suite de ses gracieuses paroles d'une effroyable angélique, Misaki s'avança vers l'aveuglante luminosité de l'astre solaire afin d'être capable de faire route dans l'irritante chaleur et face aux grains de sables fins.

Sakura soupira. On dirait bien que son interlocutrice n'avait pas compris son refus. Elle était beaucoup trop pressée et avait une mission beaucoup trop importante sur les bras pour pouvoir aller boire un verre à la taverne du coin.
-Je suis désolée, très chère, vous êtes adorable mais je me vois obligée de décliner votre proposition. Nous n'avons qu'à nous donner rendez vous ! Donnez moi une date, et nous pourrons nous rencontrer, si cela ne vous gène pas. Je suis navrée et absolument gênée mais je ne peux accepter votre proposition aujourd'hui. Je serais sûrement dans les alentours d'Endorial dans une semaine, voyons nous à ce moment là ! Ainsi, nous aurons de quoi discuter sur un sujet beaucoup plus étendu que maintenant, ne pensez vous pas ?
L'elfe s'inclina devant la jeune femme, avant de tourner les talons.

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