Nouvel(le) habitant(e)
Profil personnage
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(350/350)Dégâts:
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Sujet: Une journée pour rester chez soi... [PV: Ewidhyen] Dim 24 Juil - 20:48 | |
| Une journée pour rester chez soi... On m'a toujours dit que pour commencer une bonne journée, il fallait que le réveil soit excellent. La journée avait bien commencé, je trouve. Quand je me suis réveillée, j'étais dans ma grotte, roulée en boule. Ma tête était bien lovée contre la fourrure de ma poitrine et une de mes pattes d'avant couvrait mon museau. Les plus longs poils de ma queue -que je gardais contre moi, comme d'habitude- chatouillaient mes narines. J'avais éternué une ou deux fois avant que je décide bien de l'enlever d'où elle était, et de l'éloigner un peu plus de ma truffe. Une petite brise fraiche m'amenait le parfum de la forêt : ça sentait la terre mouillée. Je me couchais sur le coté, en regardant vers l'extérieur. Il y avait quelques flaques devant ma grotte. Il avait du pleuvoir la veille, surement. Je soupirais d'aise puis je me levais, je me mettais sur mes quatre pattes et je m'étirais doucement en baillant à m'en décrocher la mâchoire. Oh? Quatre pattes? C'est ce qui a attiré votre attention? Effectivement, je ne suis pas humaine, je ne l'ai jamais été et je suis loin de l'être. Au moins, physiquement parlant, j'y ressemblais quand je n'étais pas sous ma forme animale. Qu'est-ce que je suis? Hum, je suppose que je suis ce qu'on appelle un loup garou, mais en femelle. Pardon? Nan, ce n'est pas encore la pleine lune. Je suis un garou d'origine, je suis née avec cette malédiction, personne ne m'a mordu, donc je peux me transformer à ma guise. Au fait, je m'appelle Aredhel, Aredhel Erwing et ma grotte ressemble un peu à la caverne d'Ali Baba: au fond de la grotte, il y avait de tout, des coffres scellés où je gardais mes habits pour quand j'étais sous ma forme humaine -J'en avais beaucoup, car à chaque fois que je me transforme, je les perds, ils se désintègrent ou je les déchiqueté...-, j'avais aussi d'autres affaires et quelques trucs à manger qui duraient longtemps avant de périmer. Je sais que ça n'a rien à voir avec ce que je vous disais, mais j'avais envie de le dire. Bref, comme je vous disais, dehors le sol était mouillé, plein de flaques.
Je sortis de la grotte et regardais le ciel en agitant ma queue. J'étais contente. Le ciel était tout gris. Les nuages annonçaient de la pluie, ainsi que cette brise fraiche qui s'engouffrait entre les branches des arbres en essayant de faire partir l'été. Il ne restaient qu'un mois et demi, voir quelques semaines en tout, pour que M.Summer rentre chez lui, laissant sa place à M. L'Hiver. Je m'avançais lentement, m'éloignant de la grotte peu à peu, sans être pressée puis, quand j'étais près des arbres, je jetais un bref regard derrière moi, l'entrée de la structure naturelle qui me servait de maison. Les stalactites et les stalagmites étaient si anciennes qu'elles se rejoignaient, formant des barrots naturels dans quelques parties de la grotte. Je n'avais jamais aimé sortir trop de temps, de chez moi. Ce n'était pas que j'avais peur qu'on me vole ni qu'une autre créature fasse de ma grotte sa demeure. Nan, c'était autre chose... J'aimais la sensation qui me procurait être dans ma grotte, sur mon lit de feuilles. Ça me rappelait chez moi d'une façon quelconque. Ce n'était pas si chaleureux, ni si accueillant, mais je me sentais bien, dans le calme... Parfois, je me sentais seule, je me sens toujours seule. Même si j'ai dix huit ans, j'ai besoin de beaucoup d'affection... Bien que je veuille cacher mon coté enfantin, c'est plus fort que moi, mais, les caresses de ma mère et mon frère, ma petite sœur qui se lovait contre moi et qui caressait la fourrure de mon cou... Maman qui me brossait tendrement, toujours souriante, Papa qui me donnait des friandises, comme grand frère. Bien que je n'avais rien d'une elfe, ils me traitaient comme tous les autres, personne ne me méprisait, dans le village où j'ai grandi. Ça me faisait tellement plaisir, de penser à eux, de pouvoir compter avec eux... Je ne voulais pas être un fardeaux pour eux, car je ne savais pas faire grande chose, alors, je suis devenue « autonome », indépendante... Enfin, presque, car je rentre souvent chez moi, au village. Exactement comme aujourd'hui: j'allais voir ma famille.
Je marchais toujours aussi lentement, profitant des douces températures matinales, fourrant mes pattes dans les flaques, comme une gamine, enfin, un louveteau. Je sentais mes pattes s'enfoncer légèrement dans la terre molle, laissant mes empreintes à chaque pas que je faisais. L'odeur de la terre humide me plaisait tant... Elle se mêlait à celle des différentes espèces végétales qui vivaient la foret. Dans cette partie, au cœur de la forêt, il y avaient surtout des fougères, des grandes fougères d'un vert tendre, comme les nouvelles feuilles qui peuplaient les branches les plus basses des arbres, tout comme quelques fleurs et ses bourgeons aux senteurs diverses peuplaient le sol, tapis d'herbes et de mousse émeraude qui montraient qu'il y avait une grande concentration d'humidité dans les lieux. Le sol de la foret était riche, je suppose, car la terre était foncée, pas argileuse ni sableuse. C'était de la bonne terre. Cette forêt était comme un grand berceau; le berceau de la vie, dans le coin, tout comme la mer. Elle nous voyait naitre ou nous donnait naissance, nous protégeait, nous nourrissait, nous accueillait les bras grand-ouverts, sans demander qui ni ce que nous sommes puis elle nous voyait mourir, mais elle ne nous donnait jamais la mort... Tout comme un mère d'une beauté immortelle et éternelle qui veillait sur son enfant, tout au long de sa vie et même, dans l'au-delà... Dans ce cas, on était beaucoup et je pense qu'on était comme une très grande famille. Comptant les animaux, les créatures et la végétation... Je ne connaissais pas toutes les espèces qui vivaient dans cet berceau verdoyant, mais je savais qu'il y avait des humains parfois, d'autres garous comme moi, des elfes au fin fond de la foret, parfois quelques démons et des hommes cheval -je n'en avais jamais vu, jusqu'à présent-. Je voulais voir à quoi est-ce qu'ils ressemblaient, ces hommes-cheval. Selon la description que grand frère m'avait fait d'eux, ils sont très grands et forts, avec un corps de cheval possédant des longues pattes fortes, et ils ont du sang de guerriers. Enfin... j'étais petite quand il m'en avait parlé, je ne me souviens pas de tout ce qu'il m'avait expliqué, car je ne comprenais pas tout. Sa voix me manquait et me manque toujours, tout comme celle de ma mère...
Je sentais que la température baissait lentement de quelques degrés alors, je m'arrêtais et je regardais à nouveau le ciel. Les nuages semblaient être plus chargés et le ciel s'était obscurcit. On ne voyait que des faibles rayons de soleil qui transperçaient les nuages à l'horizon. Le soleil n'était pas encore suffisamment haut pour régner sur ce monde, et il ne pourra pas le faire de toute la journée.
« Il ne va pas tarder à pleuvoir... » me dis-je en reprenant ma marche, accélérant le pas jusqu'à ce que j'en vienne à courir. Je voulais arriver au village aussi vite que possible mais je savais que la pluie allait me rattraper en chemin. J'adore la pluie et j'aime ressentir les goutes tomber sur moi, avoir la fourrure complètement trempée et tout ça, car le parfum de la forêt l'imprégnait souvent et j'aimais cette sensation, mais je ne voulais pas salir la maison avec mes pattes pleines de boue et tout ça. Après quelques minutes de course et de détours inutiles que j'adorais faire pour voir le lac et les petits ruisseaux qui traversaient certains coins de la foret, j'arrivais à l'entrée du village. Je traçais vite par le village en faisant le moins de bruit possible, pour ne pas réveiller les autres habitants. Il pleuvait des petites goutes, comme de rosée, c'était agréable et, quand les faibles rayons de soleil traversaient le fin rideau d'eau céleste, ils formaient des arcs-en-ciel. Je sais, je suis très simple d'esprit, mas je n'y peux rien. J'aime la vie, j'aime tout ce que Mère Nature peut nous offrir. Parfois, je pense que je suis trop optimiste, non ? Une fois arrivée devant la maison de ma famille, je grattais doucement à la porte à l'aide de ma patte, puis je m'assis en attendant que quelqu'un m'ouvre. J'attendis plus d'une heure, personne ne sortit. Je n'entendis même pas un bruit, pas les ronflements de mon père ni les pleurs de ma petite sœur. Oui, elle n'est qu'un bébé encore. Il n'y avait personne à la maison... C'était étrange...
« Ils ont du sortir... » me dis-je à moi-même en faisant demi-tour. Je sortis du village par une entrée différente et m'engageais dans la foret. Peu de temps après, j'entendis au loin des pas -plus exactement le bruit des sabots contre la boue, les flaques et la terre humide- puis je vis quelque chose passer. Je le regardais attentivement, je m'attendais à tout et à rien, j'étais curieuse de savoir ce que c'était. Ça ne sentait pas comme un kelpie -puis, ils ne sortent pas de l'eau, généralement- ni comme un cheval des humains et ça ne sentait pas comme une licorne, enfin... C'était une odeur inconnue pour mes narines. Juste après, je vis passer une belle femme à moitié cheval avec des longs cheveux châtain clair virant au blond et le teint halé. Elle était « nue », elle ne portait rien sur elle, du moins, sur sa poitrine. J'avais vu passer deux trucs colorées à coté de son visage, ils pendaient et son mouvement avait attiré mon attention. Je la suivis avec curiosité. |
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