Seviwen était à la recherche d'une rpoie à manger. Pour être plus agile, elle s'était transformée en loup. Ses pattes éffleuraient l'herbe verte, elle ne faisait presque aucun bruit. Il faisait doux, un légervent soufflait faisant danser son pelage blanc. Soudain quelque chose attira son regard : des empreintes fraîches, peut-être un chevreuil ? *Mon met préféré* Elle s'en laichait les babines d'avance. Elle descida de s'approcher, la gueule ouverte, elle flairait une odeur de gibier vers un point d'eau. Quelque chose bougea dans un bosquet. C'était un chevreuil ! Seviwen se rapprochait, l'animal ne bougeait pas. le loup sauta sans un bruit et atteri lourdement sur la pauvre bête sans déffense, lui planta ses crocs luisants dans sa gorge cherchant la jugulaire : le flux de la vie. La bête lâcha son dernier souffle de vie dans un soufflement rauque. Un filet de sang coula sur le pelage du beau chevreuil.

Elendylle était folle de rage, elle voulait sortir de sa cachette et se jeter sur le loup, mais ses yeux de chats virent que ce n'étai pas un loup comme les autres alors elle resta tapit dans son buisson et regarda. Elle vit le loup attraper la pauvre chevreuil au cou et le mordre, cherchant la jugulaire pour lui retirer la vie. Après quelques spasmes, la bête mourrut dans un flot de sang, tachant son beau pelage. [Quel gachis! Au moins, si je l'avais tuer moi s'a aurait été propre!] Mais mieux valait ne pas rester dans les parages, histoire de ne pas devenir son casse-croute aussi. Discretement, elle rangea sa flèche dans son carquois et passa son arc sur ses épaules. Respirant à peine pour ne pas se faire remarquer, elle sortit de son buisson à quatres pattes quand soudain un énorme poids fondit sur elle!

Elendylle attendait sa réponse. La jeune fille qui se trouvait en face d'elle la regardait intensément, elle cherchait à la scruter du regard, à savoir ce qu'elle pensait. Son regard était intense et pénétrant mais ne réussit pas à traverser le bouclier de ses yeux de chats. Par contre, elle, n'avait aucun mal à déceler ce qu'elle pensait. Elle avait les yeux dur, et ils dégageaient de la méfiance. Ses sourcils se fronçaient mais elle ne broncha pas. Car... au fond de ce regard gris d'acier, couleur peu commune, elle percevait une pointe de tristesse toujours, comme la fois d'avant mais aussi on voyait qu'elle était terriblement bouleversée par les épreuves qu'elle devait traversée. *Mieux vaut-il ne pas la chercher d'avantage.* La loup garou tendit doucement la main pour prendre celle toujours tendu de l'elfe mais se ravisa brusquement et dit ton ton qui se voulait assuré mais sa voix tremblait un peu:

- Ça va, je vais bien, j'ai pas besoin de ton aide.

Son ton l'a déçu un peu, elle prit alors une voix douce qui se voulait non agressive:

- Très bien. Je n'insisterai pas. Mais... je sais ce que tu traverse... je l'ai vécu moi aussi...

Plus elle parlait, plus le son de sa voix diminuait, pour finir en un chuchotement. mais depuis le temps elle avait réussit à ne plus vivre sur le passé et se ressaisit très rapidement pour déclarer d'une voix claire:

- Il va bientôt faire nuit, remarqua-t-elle en scrutant le ciel à travers les arbres. Je me suis installé pas très loin d’ici, à 5 kilomètres environ.

Elle pointa le doigt vers l'Est et continua :

- Je te propose de venir bivouaquer. Les nuits sont fraîches et on n'est pas toujours en sécurité...

Elle finit a phrase en jetant un regard soupçonneux autour d'elle puis fixa la jeune rouquine avec un regard plein de tendresse et de compassion.

- Je n'irai surement pas bivouaquer avec toi ! Je n'ai confiance en personne ici.

Son ton était sec. Inutile d'insister. Elle aurait put faire une bonne alliée mais n'avait pas l'air très consentante.


- Comme tu veux.

Elle lui jeta un regard dessus puis lui tourna les talons, faisant virevolter ses cheveux noirs de jais. Elle ne jeta pas un regard derrière elle mais sentit ça louve partir en courant dans le sens opposé. Elle marcha 500 mètres puis trouva Espérance, son cheval qui l'attendait, attaché à un gros chêne. Il paraissait nerveux. Il hennit et voulut se dégager tout en regardant anxieusement le ciel. Elle suivit son regard et vit un gros nuage noir approcher à une vitesse vertigineuse. Le vent commença à souffler fortement et elle du d'accrocher à la bride de son cheval pour ne pas glisser. Elle détacha rapidement la longe qui attacha son cheval, lui gratta gentiment son museau pour le calmer. Elle s'avança vers son oreille et lui murmura des paroles puis l'enfourcha et partit au galop. Le vent augmentait en force. Les arbres penchaient et paraissaient encore plus menacent qu'avant sous le ciel gris. Ses cheveux s’emmêlaient et lui fouettaient son visage, lui gênant la vue mais son cheval continua seule, connaissant le chemin. Elle arriva enfin à la vue de son campement. Un grotte assez profonde, caché derrière un lit de lierre. elle entre avec son cheval. Elendylle retourna dehors chercher quelques morceaux de bois pour le feu. Quelques instants après, des énormes gouttes de pluie se mirent à tomber et se fut carrément un torrent. Le sol glissait et elle courra vers la grotte. Elle alluma un feu et s'assit. Le feu était doux et le réchauffait. Elle regardait par la fente de la grotte, son cheval lové à ses côtés quand un éclair zébra le ciel suivit quelques secondes plus tard par un tonnerre à casser les oreilles. La foudre s’abattait sur le sol et un éclair tapa le plafond de son abri. Sous le choc, le sol trembla. Elle n'en fut pas affolé non plus car elle était en sécurité mais une pensée pour la louve la saisit. La pauvre... Puis, elle entendit un gros BOUM! Un arbre venait de tomber et un cri déchira la nuit. Ses sens aigus d'elfe lui permirent d'entendre mieux, et le vent fort portait la voix. C'était un cri perçant, de douleur! Puis elle reconnu la voir: LA LOUVE! Sans hésiter, elle courut vers son cheval, ne le sella même, l'enfourcha et partit au galop dans la nuit. Elle était trempée de la tête au pied et faillit se faire écraser par un autre arbre qui tombait. Elle arriva enfin vers l'endroit d'où venait la voix et vit un gros séquoia écraser par terre. Elle ne voyait pas grand chose mais un éclair éclaira la scène: Des branches partout, l'arbre en morceaux. Un vrai carnage et... elle aperçut un corps inerte et une chevelure rousse baignant dans une marre de sang. Elle descendit de cheval et courut vers le corps de la jeune fille. Elendylle tata son pouls. Il était très faible mais il était là. Elle porta le corps et l'assit sur son cheval et s'assit derrière. Elle partit au galop, maintenant le corps dans ses bras, laissant le cheval la guider. Ses cheveux mouillé lui brouillait la vue mais elle distingua la grotte. Une fois dedans, elle descendit la louve du cheval et l'allongea près du feu qu'elle raviva. Elle prit sa trousse de secours, éleva son haut et inspecta la blessure. C'était une entaille qui démarrait de son aisselle jusqu'à sa hanche, très profonde et qui saignait abondement. De plus, tout le long de cette blessure, elle était coupée et éraflée et avait plein d'échardes dans le bras. Elle grimaça devant tout ce sang mais se ressaisit et agit vite. * Heureusement qu'elle est évanoui, sinon elle aurait encore plus souffert. * Elle commença tout d'abord par prendre un bol et le remplir d'eau, elle prit un linge et sa trousse de secours. A genoux, à le lueur du feu, elle entreprit de soigner la blessure: elle la nettoya avec l'eau et le linge, retira soigneusement les épines et les échardes. De temps elle surveillait les battements du coeur de la louve, lent mais régulier. Elle prépara ne décoction de plante qu'elle versa en partie sur le flanc gauche de la rouquine, et le reste elle lui fit boire. Enfin, elle recousue l'entaille, commençant par le muscle, puis la graisse puis la peau, fit un cataplasme d'herbe et de feuilles mystérieuses et fit un bandage. Ensuite, elle fit une attelle pour son bras, car elle s'était cassé le poignet. Elle l'installa près du feu qu'elle raviva et confectionna un matelas. Durant quatre jours et quatre nuits, elle délira dans un sommeil comateux, tremblant de fièvre et pendant quatre jours et quatre nuits, Elendylle veilla sur elle. Elle s'absenta peu, que pour aller chercher de l'eau ou du bois. Mais elle resta la plupart du temps assise à son chevet. Elle ordonna à son cheval de se coucher près d'elle pour la réchauffer à l'aide la chaleur de son corps. Pendant ses délires, elle parlait de grotte et un prénom subsistait toujours: "Edwin". De temps en temps, elle changeai les pansements, mais sa blessure avait l'air de guérir bien.

Le matin du cinquième jour, alors qu'elle changeait le cataplasme de son bras, elle remua, gémissant puis ouvrit les yeux...

Elendylle stoppa net son geste, la regardant au plus profond de ses yeux gris. Son front perlait de gouttes de sueurs. et son regard était fiévreux. * Toujours de la fièvre pensa-telle* A peine eut-elle finit cette pensée que la rouquine se leva, tituba et tomba avec la grâce d'une fleur sur le côté gauche avec un cri de douleur. Grâce à ses réflexes de chats, l'elfe réussit tout juste à lui maintenir la tête juste avant le contact brutal de son corps sur le sol dur de la caverne, lui évitant de quelques centimètres un troma crâniens. Rapide comme l'éclair, ne lui laissant même pas le temps de réagir, elle la prit dans ses bras et la porta illico presto sur son matelas. De sa voix douce et calme demanda:

- Tu ne t'ai pas fait mal? Comment tu sens-tu?

Elle semblait très inquiète et la regardait intensément, attendant la réponse...

Au fur et à mesure qu'elle parlait, la louve paraissait de plus en plus détendue malgré ses blessures qui la faisait gémir quelques fois. La reconnaissance se lisait dans ses yeux et Elendylle savoura cette victoire avec allégresse : elle lui faisait confiance. A l'évocation du nom d'Edwin, elle se raidit soudain, mais presque instantanément se détendit. Cinq minutes passèrent, puis dix mais Ellendylle resta patiente. Puis au bout de cette attente Seviwen commença son récit, lui racontant son enfance malheureuse, comment elle était devenu loup garou et la vie qu'elle avait mené avec Edwin. Parfois, à l'évocation d'un souvenir plus douloureux qu'un autre, l'elfe vit perler une unique larme au coin de son oeil qui se perdit dans sa couverture. Elle raconta ensuite la mort de son frère de coeur. La rage vibrait dans sa voix et la douleur dans ses yeux : l'oeuvre d'un vampire.

- Quelle triste histoire... Je te plains sincèrement et je comprend la douleur que tu ressens. Moi-même je l'ai ressenti. J'ai ressenti cette rage et cette douleur quand j'ai perdu mon père puis ma mère... l'oeuvre d'un vampire...

Sa voix se cassa à la fin de sa phrase. C'était toujours dur d’évoquer cette partie de sa vie, et surement dur pour elle aussi. *Peut-être est-ce la crime du même vampire...* Pendant qu'elle ruminait, elle sentit une chose lui toucher le bras. Instinctivement elle sursauta mais ce n'était qu’Espérance qui s'allongea à côté d'elle et posa sa tête sur ses genoux. Prise de tendresse, elle lui enserra l'encolure et se lova contre lui.

- Je sais que c'est dur pour toi de parler de ça mais tu verras ça va te soulager. Puis, elle posa la main droite sur son coeur, baissa la tête et dit en langage elfique, d'un ton solennel: Astra esterní ono thelduin, Seviwen. Fricai onr eka eddyr. ( Que la paix règne dans ton coeur, Seviwen. Je suis on amie.)

Elendylle lui sourit. Pour un humain c'est un grand honneur de se voir parler en cette langue et cette phrase. Un unique lien venait de les lier l'une à l'autre par ce qu'elles avaient vécu et enduré.Après un silence, les yeux pétillants de curiosité, la louve lui demanda:

- Pourrais-tu me faire visiter le village des elfes ?

Cette question soudaine la fit éclater de rire au grand désarroi de son amie qui se demandait bien pourquoi. Elle se ressaisit et prit la parole:

- J'aurais bien aimé mais je crains que ça ne s'avère impossible. Le village est abandonné depuis longtemps, et maintenant, seul les plus courageux y viennent... il est peuplé de monstres, petits mais qui peuvent êtres dangereux...

Elendylle sourit devant toute ces questions et cet émerveillement, et acquiesça d'un signe de tête:

- Oui, mais chaque chose en son temps

Pendant les jours qui suivirent, elles restèrent dans la grotte. Parfois, Elendylle partait chasser ou cueillir des herbes pour soigner les blessures de Seviwen. Un soir, elle détacha le bandage qu'elle avait au flanc et un flot de sang couleur vermeille suinta de la blessure. *Aie! Ca s'est rouvert...* Pensa-t-elle en faisant la grimace. Elle mis des herbes et rebanda.

Pendant de longues soirées, elles veillèrent, tard le soir. Elendylle lui raconta son histoire, comment elle avait perdu son père, puis la mort de sa mère, morte de chagrin. Ces moments tristes finirent toujours par des éclats de rire car chacun savait remonter le moral de l'autre. Elle lui raconta aussi son enfance, sa joie. Elle se leva alors, pris un boitier dans son sac et en sortit un arc grand et élégant, fait en bois d'if . Il était d'une couleur baie brûlé, tout orné de décorations. Sous les yeux émerveillé de son amie, elle le monta et le banda:

- Mon père me l'a fait et me l'a donné pour un de mes anniversaires. C'est le souvenir le plus cher que je possède. Ainsi qu'Espérence bien sur. Je te fais une démonstration?

Seviwen sortit de la carvene un grand sourire au lèvres puis regarda Elendylle tracer sa cible sur un grand chêne qui se tenait non loin de là. L'elfe recula de quinze mètres et plaça quelques flèches entre ses dents. Elle se mit en position pour tirer, banda son arc, visa et tira. La flèche parcouru les quinze mètres à une vitesse fulgurante fendant l'air à son passage. La flèche alla se planter à quelques millimètres du centre de la cible. Seviwen contempla le spectacle avec émerveillement. Si seulement elle savait faire ça se disait-elle.

- Waaaaah.. je veux dire, tu es plutôt douée. Ça fait longtemps que tu t’entraînes ?

Toute souriante, elle regarda sa cicatrice rose puis remit son vêtement. D'un coup son sourire s’effaça.

- Ça veut dire que tu vas me mettre à la porte ? Je dois partir c'est ça ?

Son ton trahissait son inquiétude. * Elle a peur que je l'abandonne...* Elendylle fronça les sourcils. Pourquoi ferait-elle ça? Après tout Seviwen était son amie, jamais elle ferait une chose pareille. Elle plongea ses yeux dans ceux de son amie, et alors elle pris la parole doucement, choisissant ses mots avec soins.

- Seviwen. Pourquoi cette pensée? Elle lui pris la main. Si telle est ton inquiétude, je vais te rassurer. Jamais, tu m'entends, jamais je ne t’abandonnerai.